07/08 Classe verte

Publié le par Pierre

Bonjour a tous.

Pour nous remercier de notre soutien pour leur projet, Grey (la secrétaire de la fondation Tsunki Shuar et soeur de Francisco) et son mari ont tenu à nous emmener découvrir la ville de Tena.
Cela sera, en plus de l occasion de faire un break, de rencontrer Matteo Terry, un Americain (des Etats Unis... pareil que Tom Sawyer) très bon ami de Francisco et Maria qui organise chaque année le festival Rio Napo. Celui ci a pour but de sensibiliser les équatoriens au problème de pollution de l eau, et chaque année, le groupe de musique Tsunki Shuar est invite à participer et est très bien reçu.

Ainsi, nous partons en vadrouille, accompagnes de Maria, Grey et son mari (au nom inconnu), dans ce qui ressemble plus a un tape cul géant qu a une camionnette pour 3 heures de routes (enfin de chemins) jusqu a Tena.

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La bas, première surprise, la route est bloque par des grévistes qui protestent contre les tarifs de bus trop élevés (comme quoi la grève n est pas une exclusivité de chez nous). Du coup changement de programme : au lieu de voir des singes, nous allons visiter des grottes dans lesquelles les communautés quechua des alentours avaient l’habitude d effectuer des rituels et ou elles s y étaient cachées lors de l invasion des espagnoles. Ces grottes sont situes a cote de la communauté de Monica, autre membre de la fondation Tsunki Shuar que nous avions rencontrée a Puyo.

Arrives sur place, on découvre une parc d attraction tout foireux a l entrée des grottes : les quechua qui vivaient a cet endroit s occupe maintenant de la maintenance du parc et des visites de grottes pour les touristes. Bien sur, ils ont essaye de reprendre leurs terres, mais évidemment, la mairie a refuse. Concernant la communauté de Monica, nous n avons pu rencontrer que son frère, les autres étant partis ailleurs pour une fête.

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On part alors pour une expédition de spéléologie mémorable avec traversées de rivières souterraines, chauves-souris et araignées.

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Apres le repas, nous rencontrons chez lui MatteoTerry qui nous accueil a bras ouvert. S’en suit une longue discussion en trois langues au cours de laquelle Matteo Terry nous explique la raison de sa lutte (et de son association) pour la décontamination de l eau.
En équateur, il y a énormément de rivières, mais il n existe pas de station d épuration. En plus, le gouvernement d Equateur étant surcorrompu et changeant très souvent (les routes ont été financées 10 fois depuis les années pop et ne sont toujours pas construites), les lois environnementales ne sont pas appliquées. C est ainsi qu on se retrouve avec des rejets miniers et pétroliers dans les rivières. A cela s ajoute les oléoducs qui petent tout le temps.
Le problème c est qu il n y a pas d analyse de la qualité de l eau... et surtout personne pour les lire... mais les effets sont la : maladies des populations...
Matteo et sa fondation proposent plusieurs solutions. La principale est de faire prendre conscience au gens du problème : c est pourquoi il travaille avec la fondation Tsunki Shuar pour alerter les communautés. Ensuite, il tente de protéger l’espace ou l eau est encore pure en y mettant en place des activités de tourisme, comme le rafting, et qui permettent en plus de gagner de l argent.
Ensuite, il faut savoir que 40% de l électricité de l équateur provient du pétrole, 40% de l’hydroélectrique et 10% est importe. Mais seulement 30% de l électricité sont utilisé, le reste est perdu à cause de lignes vétustes.
Le problème est que le gouvernement ne veut plus trop investir dans l hydroélectrique car il y a perdu beaucoup d argent a cause de barrages mal penses : les rivières d équateur ont un débit qui change beaucoup au fil de l’année (saison sèche ou non) ainsi les barrages (qui sont penses pour le débit moyen du fleuve) ne fonctionnent pas pendant une période donnée... d ou de grosses de pertes d argent.

A la fin de cette longue entrevue, Matteo nous donne de jolis T-shirt du festival et nous échangeons notre adresses mail respectives.

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Nous sommes enfin rentres de nuit à Puyo

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Cette journée était très intéressante mais quelque peu dérangeante : en effet, ce sont nos hotes qui ont tout paye (essence, nourriture, entrée au grottes) alors qu il ont peu d argent. Et impossible de refuser. En tout cas, nous les remercions beaucoup.

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D
L'aventure se poursuit et le projet continue son petit bonhomme de chemin! Combien de temps vous reste-t-il pour tout mettre en place? <br /> Bonne journée! Dany
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P
Pour tout mettre en place avec la fondation Tsunki Shuar, on a jusqu'à samedi, ensuite, on part a Macas dimanche pour rencontrer une association de commerce équitable d'artisanat indigène, enfin on reviens sur Quito le 14.Bonne journée aussi